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Friday, April 9, 2010

Projet de société du Parti "PLUS"..


Projet de société du Parti Libéral pour l’Unité et la Solidarité (PLUS)

Introduction


Le parti Libéral pour l’Unité et la Solidarité(PLUS) ambitionne une société politiquement démocratique et économiquement prospère, une société fièrement enracinée dans sa culture et ouverte sur le monde.
Le PLUS propose au peuple de Guinée une vision stratégique qui doit mener à la prospérité économique. Notre postulat place la liberté humaine, individuelle et collective comme objectif fondamental du gouvernement. Cela se traduit politiquement par l’Etat de droit et la démocratie c'est-à-dire le partage et le contrôle du pouvoir pour en limiter les excès. Il se traduit économiquement par le libéralisme c'est-à-dire la liberté d’entreprendre la production des biens et services par les individus et les entreprises. Donc démocratie, Etat de droit et libéralisme sont les différentes facettes de la même soif de liberté individuelle et collective contre l’arbitraire du pouvoir politique et économique.

Le PLUS considère qu’aujourd’hui, l’obstacle majeur au décollage économique du pays est la corruption généralisée qui mine l’appareil de l’Etat. C’est pourquoi la lutte contre la corruption est la première condition de l’amélioration de la situation économique. Il est tout aussi important de veiller à la mise en place des institutions crédibles qui sont indispensables à l’enracinement démocratique du pays. Dans cette optique, une nouvelle loi fondamentale adoptée par referendum est une nécessité impérieuse.
Si la mauvaise gouvernance est la cause première du retard de ce pays, les Guinéens doivent se battre pour instaurer une meilleure gouvernance politique, économique, sociale et culturelle.

I) Gouvernance politique

Il s’agit de «faire de la politique autrement ». Ce terme galvaudé de nos jours, doit reprendre la plénitude de sons sens.
Pour notre part, faire la politique autrement c’est s’engager à observer une éthique rigoureuse, seul gage d’une société véritablement démocratique. Pour y parvenir, le PLUS

ambitionne d’instaurer et de développer de façon permanente un dialogue franc, constructif et ouvert avec toutes les forces politiques et sociales.

Ce dialogue inclusif sera attentif à tous les courants idéologiques, à toutes les sensibilités afin qu’aucune composante de la société ne se sente exclue.Des espaces de dialogues seront donc crées (médias, assemblées, comités de sages et de conciliation….).

L’Etat veillera attentivement à l’établissement d’un Etat de droit où les libertés fondamentales individuelles et les droits humains sont scrupuleusement respectés. C’est au travers de tout cela (dialogue inclusif, respect des droits et libertés) que le PLUS entend instaurer une société véritablement démocratique, où chaque citoyen se sent reconnu dans sa dignité, valorisé dans son potentiel, dans sa capacité créatrice et véritablement inséré. Ainsi toutes les forces vives participeront de façon pleine et entière à la sauvegarde de cet idéal démocratique et au développement harmonieux et durable qui est la finalité que nous visons.

Cet édifice ainsi constitué sera encadré par des institutions républicaines fortes, respectées et qui jouent leur partition dans la transparence.

Ces institutions (Présidence, Parlement, Cour constitutionnelle, Cour Suprême, Conseil Economique et Social…) seront constituées par des citoyennes et citoyens reconnus pour leur haute valeur morale, leur intégrité et leur indépendance d’esprit, et seront dotées des moyens et des pouvoirs leur permettant d’exercer leurs missions dans la plus grande sérénité.

L’administration devra reposer sur des pouvoirs locaux forts et dynamiques. Pour y arriver, la décentralisation sera repensée, non seulement en ce qui concerne le cadre institutionnel mais aussi par rapport à ses besoins en personnel formé et motivé et à la mise à sa disposition des moyens lui permettant de mettre en oeuvre les programmes et les projets de développement du pays.

Pour accompagner et appuyer la décentralisation, les services de l’Etat devront être déconcentrés au plus bas niveau. Ces services ne devront pas être perçus comme des exils pour des fonctionnaires.



Le PLUS est conscient des défis soulevés par de telles ambitions. Pour les affronter et les surmonter, il compte sur l’apport des intellectuels qui, pour des raisons connues de tous, répression politique notamment, se sont jusqu’ici tenus à l’écart de la vie politique. Leurs réflexions fécondes et leurs propositions enrichiront le programme proposé par Parti. De plus, à l’intérieur de ce dispositif, une place de choix sera réservée aux guinéens de l’étranger. Leurs propositions, remarques et suggestions allant dans le sens de la qualification de la démocratie seront examinées avec bienveillance et intégrées. Ils seront invités à se prononcer et à donner des avis sur tous les enjeux qui feront débat au sein de la société.

Des institutions seront spécialement aménagées pour servir de courroie de transmission entre les guinéens de l’étranger et les guinéens de l’intérieur.

Par ailleurs, le PLUS s’inscrit dans la logique de la restructuration de l’Armée à travers : la réduction des effectifs ; la formation professionnel et civique ; la modernisation de l’armée ; la mise en place d’un nouveau statut de l’armée qui mettra l’accent sur les conditions de recrutement.


II) Programme économique du PLUS


A) Contexte et Justification


La Guinée offre l’image d’un paradoxe saisissant d’un pays riche, généreusement doté par la nature et d’un pays réellement très pauvre. Ce paradoxe s’explique par les conditions difficiles de son indépendance marquée par un blocus économique, financier, politique et diplomatique très serré. L’instabilité politique et la répression qui ont suivi, sous la 1ère république, ont déchiré le tissu social avec des marques qui ne sont pas encore totalement cicatrisées.
Toutefois, durant la seconde république toutes ces contraintes furent levées : le pays bénéficia de la levée du blocus et d’une forte assistance des bailleurs de fonds pendant et après la transition de l’économie centralisée vers l’économie libérale. En dépit des tous ces avantages, la direction du pays fut incapable pendant 25 ans de réaliser les infrastructures de base, et de mettre en œuvre une politique économique permettant une croissance économique forte.

La première cause de cette stagnation fut la corruption qui a gangréné l’Etat au plus haut sommet. L’instabilité gouvernementale chronique, les dérapages budgétaires à répétition, l’impunité vis-à-vis de la délinquance financière ont fini par décourager les bailleurs de fonds et tarir les financements extérieurs. Les ressources minières qui devraient financer les autres secteurs ont été bradées scandaleusement à travers des conventions opaques négociées au détriment du pays.

B) Vision Stratégique

Du point de vue économique la vision stratégique du PLUS est résumée dans l’idée slogan suivante : « Plus de croissance forte, stable, pro-pauvres, régionalement équitable et nationalement solidaire »

I) Objectifs à long terme

A long terme, notre parti va rechercher les conditions d’une forte et stable croissance basée sur l’initiative privée dans le cadre d’une mondialisation bien maitrisée. L’accent sera mis sur :
 La construction d’un consensus social et politique de la nation autour de notre vision stratégique à l’horizon 2025 ;
 La priorisation des infrastructures de base que sont l’électricité, l’eau, les télécommunications, les routes, ports et aéroports, les hôpitaux, les nouvelles technologies de l’information. Sans les infrastructures de base, le développement économique reste un vœu pieux ;
 L’éducation, pierre angulaire de toute prospérité mérite une attention particulière. Le PLUS s’attachera à faire un diagnostic sans complaisance du secteur. L’éducation doit permettre à la Guinée d’affronter la concurrence internationale exacerbée par la mondialisation. Le cycle du primaire doit effectivement produire des enfants qui savent lire, écrire et compter. Le secondaire doit former des citoyens ayant assimilé à la fois la culture africaine et la nouvelle culture mondiale. L’enseignement supérieur doit former une élite de qualité, moderne et ouverte sur le monde ;
Les clefs de cette mondialisation que sont les sciences, les langues et l’informatique doivent être maitrisées par nos étudiants. La Guinée a les moyens de transformer nos centres d’éducation en centre d’excellence d’informatique et d’internet ;
 La création massive d’emplois et surtout les emplois de jeunes seront privilégiés par la diversification de l’économie donc par des politiques de développement sectoriel porteurs des potentiels de croissance les plus importants : mines, l’agriculture, le tourisme, l’élevage, l’artisanat et la pêche. Le monde rural absorbe les 2/3 de notre population. Toute élévation du niveau de vie de notre population passe par la revalorisation du revenu du paysan. Nous allons abandonner la politique de subvention des produits agricoles importés, malheureusement en place depuis une cinquantaine d’années. C’est cette politique de subvention des importations au détriment de la production nationale qui a tué l’agriculture en dépit des efforts d’équipement. Nous devons privilégier avec énergie l’augmentation de la production nationale. Celle-ci devra non seulement satisfaire la demande nationale mais également permettre d’exporter nos produits agricoles et même industriels sur les marchés sous-régionaux et étrangers. L’encouragement à l’exportation des autres produits en plus des produits miniers permettra d’engranger des devises et de renforcer la valeur du franc guinéens et donc la conservation du pouvoir d’achat de nos populations.
Le PLUS insiste sur le développement sans délai de l’enseignement technique et professionnel si nous voulons réduire le taux de chômage de la population des jeunes. Cette politique est non seulement indispensable pour le développement du monde paysan, mais également pour tous les méga projets miniers en gestation dans notre pays. Ne pas le faire obligera les acteurs du secteur minier à importer des milliers de jeunes des autres pays de notre sous-région avec les risques politiques à terme liés à l’immigration massive coexistant avec le chômage important de nos jeunes.
 La mise en place d’une administration de développement, compétente et débarrassée de la gangrène de la corruption, seule capable de mettre en œuvre les politiques décrites ci-dessus ;
 La reforme de l’appareil judiciaire pour sécuriser les investissements nécessaires à ce programme ;
 Un système financier performant capable de mobiliser à la fois l’épargne intérieure et l’épargne extérieure pour financer la production intérieure c'est-à-dire les services, l’industrie et surtout l’agriculture et l’élevage. Le système bancaire actuel ne finance que les importations qui aggravent le déficit chronique de la balance des paiements ;
 La promotion d’une diplomatie et d’une coopération internationale de développement capable de drainer les ressources pour financer ces programmes. Les bonnes relations avec les institutions financières de développement au niveau continental et mondial sont indispensables à cet effet.
 La réduction de la sensibilité de l’économie nationale aux chocs externes, sources d’instabilité, par :
- Une réduction de la dépendance énergétique du pays grâce à une mise en valeur de nos ressources hydroélectrique et pétrolifères (si elles sont prouvées) ;
- Une meilleure spécialisation commerciale ;
- Une réduction de l’extraversion du pays (consommer ce que nous produisons et produire ce que nous consommons) ;
 La mise en valeur et le développement des avantages comparatifs de chaque région du pays par :
- La réalisation d’infrastructures de base adaptées aux besoins de chaque région ;


- La création et la promotion de zones industrielles régionales viables adaptées aux potentiels de chaque région ;
- la lutte contre les pots de vin qui freinent les Investissements Directs Etrangers (IDE) à fort potentiel de croissance et d’emplois, ainsi que la mise en place d’un code d’investissement et des incitations fiscales favorables, des infrastructures de qualité et une meilleure promotion de l’image du pays à l’extérieur ;
 Une meilleure implication des guinéens de l’étranger dans le développement de leurs régions grâce notamment à la réduction des coûts de transaction pour les transferts de fonds, des incitations fiscales, une meilleure sensibilisation et concertation avec la diaspora guinéenne sur la (les) problématique(s) de développement des différentes régions du pays ; création de structures d’accueil et d’orientation
 Une politique environnementale responsable. En effet il nous revient en tant que génération présente de préserver pour les générations futures la terre et ses ressources forestières, animales, c'est-à-dire la biodiversité. Cette exigence n’est pas simplement morale, elle est aussi créatrice de richesses économiques et d’emplois avec l’introduction de nouvelles technologies propres.

II) Objectifs à court terme

A court terme la politique économique s’attachera à assurer la stabilité macroéconomique qui seule peut garantir un certain niveau de revenu et préserver le pouvoir d’achat de la population. Il s’agira d’atteindre les objectifs de croissance, lutte contre le chômage, lutte contre l’inflation et le rétablissement des équilibres extérieurs.

Comme indiqué plus haut, une forte croissance que notre pays n’a jamais connue est la condition de résorption du chômage en général et du chômage des jeunes en particulier.

Ces objectifs importants ne peuvent être atteints que s’il ya une bonne gouvernance budgétaire et monétaire. Dans le cas de notre pays, les dérapages budgétaires à répétition ont régulièrement créé un déficit financé par la planche à billets. Le gonflement de la masse monétaire induit une hausse du taux de change et donc une dépréciation de la monnaie guinéenne. L’inflation galopante met régulièrement dans la rue des milliers de guinéens comme en janvier-février 2007. La mal gouvernance économique est l’une des principales causes de l’instabilité politique.

Il faut noter que le déficit budgétaire nait des détournements des recettes publiques d’une part et l’exécution des dépenses extrabudgétaires d’autre part. D’où l’importance capitale que
notre parti attache à la lutte contre la corruption et toutes les formes de délinquance financière.

La discipline budgétaire couplée avec l’indépendance de la BCRG sont les clefs de voûte de la stabilité de la monnaie. Il faut veiller à la qualité de la dépense en fonction des priorités et à la mobilisation des recettes intérieures et extérieures.


III) Gouvernance sociale

Sur le plan social le PLUS met l’accent sur les aspects suivants :

1) Solidarité et redistribution du fruit de la croissance

En général, en Guinée, c’est la famille ou la communauté villageoise qui garantissent la protection sociale des personnes indigentes et vulnérables. Or, les familles sont de plus en plus fragilisées par la crise économique et sociale amplifiée par la corruption de l’appareil d’Etat. C’est pourquoi il faut absolument institutionnaliser la solidarité en accordant une attention particulière aux groupes vulnérables, telles que les handicapés, les mineurs abandonnés, les malades et les personnes âgées indigentes. Il s’agit de créer de véritables institutions sociales qui offrent des services adaptés aux différents cas sociaux. Il existe certes un ministère des Affaires Sociales, qui malheureusement ne joue ni le rôle de coordination des actions de solidarité ni le rôle d’assistance sociale concrète.


Actuellement ce ministère est en passe de devenir une caisse de résonnance de la propagande politique de chaque gouvernement. Cette politique de solidarité sociale permettra de réduire la pression familiale sur certains fonctionnaires et salariés, qui justifient souvent leurs pratiques de corruption par la nécessité d’aider leurs parents.

Par ailleurs, il ya lieu d’améliorer de façon significative l’efficacité, l’efficience et la couverture de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS).

2) Une politique du genre

Il est évident que, dans notre société, il y a de profondes inégalités entre hommes et femmes. Par exemple, les femmes ont moins de chance d’accéder à l’instruction et d’achever leur cursus scolaire. Dans le monde du travail, les possibilités d’emploi et de promotion offertes aux femmes sont nettement inférieures à celles des hommes. Bien plus, dans les instances de décision les femmes brillent par leur absence. Il y a lieu de noter que les femmes subissent toute sorte de violences à la fois physiques et morales liées à leur statut de femme. (Par exemple la répudiation, les accusations de sorcellerie, le viol, l’excision).

La dégradation des conditions de la femme, conséquence de ces violences, l’expose parfois à la marginalisation ou à l’exclusion sociale pouvant déboucher sur la prostitution, dont la conséquence la plus immédiate est l’exposition au VIH Sida.

C’est pourquoi il est indispensable de mettre en place une politique basée sur l’égalité des chances entre hommes et femmes par la promotion de la scolarisation d’un plus grand nombre de filles, une lutte contre les mariages précoces et l’exploitation des jeunes filles dans le travail domestique. Une action sera également menée dans le cadre de la protection de la santé maternelle et infantile. Un cadre législatif prévoyant des sanctions sera également établi pour garantir que, dans les instances de décision (gouvernement et administration), les femmes aient les mêmes chances de participation que les hommes.


3) Une réforme générale du système éducatif

Aucun développement n’est possible sans éducation. Il s’agit de mettre en place un enseignement qui n’est pas orienté seulement vers l’acquisition des diplômes mais des connaissances et des compétences directement utilisables dans le monde du travail ou dans les initiatives personnelles et collectives. C’est ce qui nous permettra de surmonter les difficultés liées à l’inadéquation entre la formation et l’emploi, source de chômage.

Pour cela, une réforme générale du système éducatif s’impose qui se traduira par un projet visant à rehausser le niveau des formateurs et leur motivation, en améliorant les conditions de travail et de vie des enseignants. Compte tenu du taux élevé de l’analphabétisme en
Guinée, des initiatives d’alphabétisation des adultes constitueront aussi l’une des priorités de la politique éducative.

4) Une politique de justice sociale

Il s’agit de mettre en place une politique sociale qui protège les couches sociales et les catégories socioprofessionnelles les plus vulnérables et victimes de certaines injustices. L’histoire montre que le développement économique a toujours entraîné, ou du moins amplifié, les inégalités sociales. Pour une société plus égalitaire, des mesures seront prises pour réduire les écarts. Cela passe nécessairement par la mise en place d’une politique fiscale juste et équitable qui a pour fonction de redistribuer les richesses. Les plus riches seront incités à contribuer à investir dans la création d’emplois.


IV) Gouvernance culturelle et sportive

Sur le plan culturel le PLUS met l’accent su l’interpénétration de la culture nationale et la culture mondiale, la promotion du marché de la culture comme atout économique.

Sur le plan sportif l’objectif est de diversifier et de développer des infrastructures adaptées aux différentes disciplines sportives. Il s’agira aussi de favoriser l’émergence et le développement des écoles de sport, les compétions nationales et internationales.

Date: 08-Apr-2010 Auteur: Mamadou kaba E-mail: webmaster@africaguinee.com Rubrique: Publicité

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