La souveraineté appartient au peuple. Et la démocratie est l'expression de la volonté populaire. Même au pire moment de la deuxième république, l'adoption de la Loi fondamentale baptisée par le CNT Constitution a obéit comme partout dans le monde à la consultation du peuple souverain de Guinée.
En effet, pour conférer à la Constitution le caractère démocratique, la légitimité nécessaire, le consensus recherché... autour de cette Constitution qui régit désormais leur vie en cité, les Guinéens devraient se prononcer sur cette proposition de Constitution d'où, l'impérieuse nécessité du référendum. Le peuple de Guinée approuve t-il ou rejette t-il la proposition de Constitution rédigée par le CNT? En écoutant ce matin Hadja Rabiatou Serah Diallo sur RFI inviter, pardon intimer insidieusement l'ordre au Président par intérim, général Sekouba Konaté d'aller vite en signant et promulguant la proposition de Constitution remise au Président de la Transition il y a juste 48h, ce qui serait une possibilité tout en laissant le temps d'étude au cabinet présidentiel, pour l'écrasante majorité de l'opinion la voix la mieux indiquée, celle qui semble recommandée en pareille circonstance face à des grandes questions constitutionnelles, institutionnelles ou sociétales est le référendum comme cela a déjà été le cas en Guinée avec l'adoption de la Loi Fondamentale en 1991. Et la reforme constitutionnelle du 11 novembre 2001. La Constitution étant impersonnelle, elle devrait de facto recueillir l'expression populaire en l'absence d'assemblée démocratiquement élue en ce moment de transition politique en Guinée. L'enjeu pour aujourd'hui et demain est grand. L'enjeu pour la démocratie, la liberté, l'unité nationale, la paix, le développement économique et social aussi. Les Guinéens devraient être consultés car, il s'agit de leur destin. De leur avenir. Ils ont le droit de savoir et de décider la Constitution qui leur convient. Dans ce contexte, si toute nation moderne repose sur la Constitution qui régit la vie en communauté, son adoption ou son rejet devrait être l'affaire de tous les enfants de la cité. Si la Constitution est partout dans le monde rédigée par une minorité composée d'élite, de cadres..., elle ne peut, ne doit être son apanage, au risque d'être partisane. Elitiste. Elle doit être l'expression de la volonté populaire. En Guinée, de l'avis de nombreux observateurs et spécialistes du pays, pour réussir la transition l'adoption de la Constitution par la voie référendaire qui ne souffrira à l'avenir d'aucune contestation, devrait être l'expression de la volonté populaire. Quant aux spéculations, suppositions... qui estiment que l'organisation du référendum entraînerait des coûts, ce qui est loin d'être vrai, le vote pour le citoyen guinéen en âge de voter doit être conditionné par la présentation d'une pièce d'identité en cours de validité. En tout état de cause, le référendum pour l'adoption de la Constitution n'est pas un handicap, ni un obstacle à la transition, c'est un élément dynamique du processus de démocratisation enclenché pour le retour à une vie politique civile, démocratique et constitutionnelle en République de Guinée. "Vox populi, vox Dei". Dossier à suivre... Focus de GUINEE24 Standard du site: 00224-65-39-78-56
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