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Wednesday, June 16, 2010

La Guinée et la société Bellzone signent un accord pour évacuer le minerai de fer de Kalya.

Un acte important vient d’être posé ce mercredi matin dans le cadre de la valorisation des immenses ressources minières de la Guinée. Le gouvernement et la société australienne Bellzone ont signé un protocole d’accord pour favoriser l’exploitation des immenses gisements de fer de Kalya dans la zone de Marela à Faranah.

Ce protocole d’accord concerne notamment la construction d’une ligne de chemin de fer pour le drainage du minerai de fer sur la côte et la réalisation d’un port en eau profonde à Matakang dans Forécariah. Un projet, aux dires des spécialistes, qui va désenclaver tout le sud de la Guinée et surtout accélérer le processus de mise en œuvre des grands projets d’exploitation des richesses minières de notre Pays.

Le protocole d’accord a été signé par les ministres des finances et celui des mines pour la partie guinéenne ainsi que par Nik ZUKS, Président Directeur général de la société Bellzone. Cette cérémonie s’est déroulée à la Primature sous l’autorité du Premier ministre, chef du gouvernement et en présence de plusieurs autres membres du gouvernement.

La réalisation des infrastructures qui ont fait objet de signature ce matin sera financée par la China International Fund (CIF) sur la base d’un accord récemment signé à Paris entre elle et la société Bellzone qui s’engage de son côté à collaborer avec la (CIF) dans l’exploitation du minerai de fer de Kalya.

La construction du chemin de fer long de 280 kms et d’un port en eau profonde dont l’accès se fera par un chenal coûtera, selon le ministre guinéen des mines,« trois milliards de dollars et déjà 40 millions de dollars sont versés par les investisseurs chinois dans une banque à Singapour au compte de la société de joint-venture créée à cet effet».

Une société dans laquelle la Guinée sera actionnaire à hauteur de 27 pour cent. Toujours selon Mahmoud Thiam « c’est le contrat le plus généreux que nous ayons encore signé après celui de la CBG ». Aux dires des ingénieurs, la zone de Kalya regorge l’un des plus grands gisements de fer au monde avec une réserve estimée entre 15 et 16 milliards de tonnes de fer de haute teneur,découverte au terme de cinq ans de recherche menée par Bellezone, une société australienne aujourd’hui cotée à la bourse de Londres.

Pour une première phase d’exploitation, cette société va exporter 50 millions de tonnes de minerai de fer par an et lorsque la société d’exploitation atteindra sa vitesse de croisière, près de 150 millions de tonnes sortiront des terres de Kalya par an. Ce qui pourrait rapporter à la Guinée environ un milliard de dollars par an.

Selon Niks ZUKS, PDG de la Société Bellzone, « il est prévu à long terme d’opérer une transformation du minerai de fer sur place ». Et en ce qui concerne le niveau d’évolution des travaux, il ajoutera que « d’un point de vue pratique les travaux ont déjà commencé, les contrats pour les études environnementales sont lancées ainsi que les études techniques pour le tracé du chemin de fer ».

Cela veut dire que « les études de faisabilité bancable et d’engineering démarrent pour déboucher sur la phase d’exploitation » précise Alpha Oumar Sow, l’un des deux promoteurs guinéens du projet, tous anciens fonctionnaires du Ministère des mines à la retraite. Et « lorsque des compatriotes sont devant un projet de cette dimension, le gouvernement a le devoir de faire leur promotion » a déclaré le Premier ministre.

Toutefois, Jean Marie Doré soulignera la nécessité absolue de veiller sur les intérêts de la Guinée dans ce projet : « Nous allons signer ce document pour que notre Pays avance dans la valorisation de son potentiel minier mais avec l’espoir que le trésor guinéen va bénéficier des retombées substantielles de ces investissements en vue ».

Enfin, selon le ministre guinéen des mines, le démarrage réel de l’exploitation des fabuleux gisements de fer de Kalya par Bellzone et la CIF sera effectif au plus tard dans quatre ans. Ce qui fera alors de la Guinée un interlocuteur incontournable sur le marché mondial du fer. Sans oublier le désenclavement que ce projet va apporter pour tout le sud de la Guinée où il existe également d’immenses réserves de minerais en tout genre.

Et ce sera « un pas de gagné sur l’histoire du projet Transguinéen qui date de 1963 » rappelle, non sans une touche de fierté, Alpha Oumar Sow, directeur du développement minier à Bellzone qui a commencé ses activités en Guinée il y a juste cinq ans.

Une dépêche de Mamadou SAM, directeur de la Cellule de Communication de la Primature


Guinéenews

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