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Friday, January 29, 2010

Des jumeaux nés de pères différents


Un phénomène très rare chez les humains. Mais pas impossible.Lire la suite l'article

C'est l'histoire d'un homme, A.K., qui apprend qu'il n'est le père que d'un seul de ses jumeaux... L'information provient du quotidien turc Sabah.

Cet agent de sécurité à Istanbul doutait de la fidélité de son épouse et a fait faire des tests ADN sur ses jumeaux âgés de trois ans. Fiables à 99,9%, les résultats de ces tests ont montré qu'il n'était le père que d'un seul des garçons.

Selon Joëlle Bellaïsch-Allart, gynécologue-obstétricienne, il s'agirait non pas "d'une superfécondation -intervient lorsque la femme est déjà enceinte et qu'une autre fécondation a lieu- mais d'une double fécondation." "Les spermatozoïdes ayant une durée de vie de huit jours, cette femme a pu avoir des rapports avec deux hommes différents. Son ovulation aurait donc eu lieu au même moment, mais l'ovule aurait été fécondé par deux spermatozoïdes ne venant pas du même homme."

Une thèse que défend également le professeur Rusen Aytac, chef du département de gynécologie de l'Université d'Ankara:"si cette femme a des relations sexuelles avec deux hommes différents dans une courte période, cela peut aboutir à une grossesse double, chaque ovule portant un matériel génétique différent."

Et il s'avère que la mère entretenait une relation avec un homme peu de temps avant que sa famille ne l'oblige à se marier avec A.K..

Le dénouement de l'histoire? Le père a engagé une procédure de divorce. Il a décidé de conserver la garde de son enfant biologique. Quant au frère jumeau, il a été placé en institution.


Retrouvez cet article sur LEXPRESS.fr

Kabiné Komara : « J'ai la conscience tranquille »


Par RFI

Il fut le Premier ministre guinéen du gouvernement de transition durant un peu plus d'un an avant de passer la main mardi 26 janvier 2010 à Jean-Marie Doré... Kabiné Komara, Premier ministre effacé, tire aujourd'hui le bilan de son action.Malgré le massacre du stade à Conakry en septembre dernier, Kabiné Komara qui n'a manifestement pas pu influencer la junte de Dadis Camara dit dans un entretien avec RFI, « avoir la conscience tranquille ».

RFI : En arrivant au poste de Premier ministre le 31 décembre 2008, vous disiez «J’adhère profondément aux idéaux de la junte ». Est-ce toujours le cas aujourd’hui ?

Kabiné Komara : Bien sûr que ce que le CNDD (Conseil national pour la démocratie et le développement) avait comme idéal en décembre 2008 avait mobilisé toutes les populations guinéennes et avait suscité même à travers le monde un très fort courant de sympathie. Donc aujourd’hui, si ces idéaux sont répétés et réécrits et suivis je vous l’assure qu’il y aurait plein d’adeptes pour y adhérer.

RFI : Mais n’avez-vous pas le sentiment qu’en un an, ces idéaux ont été dévoyés ?

KK : Il y a les idéaux, il y a la pratique. A la pratique, l’homme change. Quand il est apparu que les délais des élections commençaient à être décalés, naturellement les uns et les autres ont commencé à se poser des questions. Et c’est là que chacun de nous, de la manière qu’il a pu, a mobilisé la communauté internationale pour qu’elle vienne intervenir de façon à ce que la trajectoire soit remise sur les rails.

RFI : Vous disiez tout à l’heure « L’homme change ». Est-ce que ça signifie que vous avez vu Moussa Dadis Camara changer en un an ?

KK : J’ai beaucoup vu, surtout beaucoup de gens autour de lui changer, certains de l’entourage du président et du système ont dû penser que la parole donnée devrait être amendée.

RFI : Lorsque vous avez compris que Moussa Dadis Camara changeait d’optique sur sa candidature à l’élection présidentielle, lui en avez-vous parlé, avez-vous tenté de le mettre en garde ?

KK : Je dois vous dire que le président ne m’a jamais dit « monsieur le Premier ministre, je veux être candidat ». Jamais. Chaque fois que nous discutions, c’était dans l’optique de continuer le processus pour que des élections libres et démocratiques soient tenues, conformément à l’engagement initial. Mais dans les prises des positions des uns et des autres, on voyait qu’il y avait une certaine tendance au changement. Mais le président n’a jamais eu le courage de me dire « monsieur le Premier ministre, je veux être candidat ».

RFI : Et vous n’avez jamais eu le courage de le mettre en garde contre les dangers d’une telle mesure ?

KK : Mais si que j’ai utilisé les moyens que je pouvais pour réconcilier et rapprocher les uns et les autres, attirer leur attention sur les risques qui pourraient courir sur le pays si telle ou telle attitude était engagée. Je ne dirais jamais, et ce serait faux de dire que j’avais le moyen d’influencer le président Dadis Camara. Chacun a son caractère et son tempérament.

RFI : Mais est-ce que ce n’est pas un peu facile de dire toujours que ce sont les entourages qui sont responsables, que les vrais décideurs ne sont jamais responsables ?

KK : Je vous laisse juge de cette phrase mais ce que je sais, c’est que quand on est soumis à un faisceau de pressions et de louanges dans un certain contexte, on peut faiblir.

RFI : Et quel est cet entourage. Est-ce qu’il a un nom ? Qui sont ces gens qui ont tenté de le manipuler, selon les mots que vous employez ?

KK : Notre pays est encore fragile et je me suis toujours engagé à réconcilier les uns et les autres. Donnons la chance aux uns et aux autres de continuer encore à reconstruire positivement la Guinée.

RFI : Pourquoi n’avez-vous pas démissionné au lendemain du massacre du 28 septembre ?

KK : Ma démission, à l’époque, aurait précipité le chaos. Je le dis avec conviction.

RFI : Mais quand même, est-ce qu’il n’y a pas des moments dans la vie d’un homme, d’un responsable politique, où les principes moraux doivent l’emporter sur les autres considérations ?

KK : Je vous laisse juge de cela, mais je suis très heureux au contraire qu’aujourd’hui, même ceux qui me poussaient à démissionner, y compris au sein de la communauté internationale, aient reconnu aujourd’hui la justesse et le courage de la décision que j’ai pris à ce moment-là.

RFI : Qui a reconnu cela ?

KK : J’ai reçu une lettre de félicitations de la CEDAO (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest) au nom de la communauté internationale. J’ai reçu la semaine dernière quatre déclarations conjointes individuelles, du représentant des Nations unies, du ministre nigérien des Affaires étrangères, du médiateur, de la CEDAO et d’autres, pour m’encourager, me féliciter et me remercier d’avoir pris ce risque de rester assermenté à un moment particulièrement palpitant et dangereux. J’ai, du peu que j’ai pu, essayé de sauver l’essentiel. Croyez-moi, tout ne peut pas être dit. J'ai la conscience tranquille. Ce n’est pas un motif de fierté, mais c’est quelque part une raison pour moi d’être tranquille avec ma conscience.

TAGS : GUINÉE

Discours de l'empereur Hailé Sélassié (extraits).

Le 25 mai 1963, l'empereur éthiopien Hailé Sélassié s'adresse aux représentants des pays africains, venus à Addis Abeba, pour s'entendre sur les modalités de la création d'une organisation commune, qui deviendra l'Organisation de l'unité africaine.

Il s'agit d'un jour capital et historique pour l'Afrique et tous les Africains. Nous sommes aujourd'hui sur la scène internationale face à un public international. Nous nous sommes réunis pour affirmer notre rôle dans la conduite des affaires du monde et pour conférer de notre pouvoir au grand continent et aux 250 millions de gens que nous dirigeons. L'Afrique se trouve aujourd'hui à mi-chemin, en transition de l'Afrique d'hier à l'Afrique de demain. Nous sommes ici en train de sortir du passé et d'avancer vers l'avenir. La tâche que nous nous sommes fixée, la construtc tion de l'Afrique, attendra. Nous devons agir, préparer et former l'avenir, laisser notre marque sur les évènements alors qu'ils disparaissent dans l'histoire.

Au cours de cette conférence, nous devons déterminer si nous sommes prêts à aller de l'avant et à tracer le cours de notre destinée. Il n'est pas moins important que nous sachions d'où nous venons. La connaissance de notre passé est essentielle à la définition de notre personnalité et de notre identité en tant qu'Africains.

Le monde n'a pas été fait par morceaux. L'Afrique n'a pas été créée ni plus tôt, ni plus tard qu'aucune autre région géographique de ce globe. Les Africains possèdent tous les attributs humains, ni plus ni moins que les autres hommes. Ils en ont les talents, les vertus, aussi bien que les défauts.
Il ya quelques milliers d'années, des civilisations prospères ont existé sur ce continent. Celles-ci n'étaient en rien inférieures à celles qui existaient alors dans d'autres continents. Les Africains étaient politiquement libres et économiquement indépendants. Ils avaient leur propre structure sociale, et leurs cultures étaient véritablement autochtones.

L'obscurité qui entoure ces siècles entre les premiers jours et la redécouverte de l'Afrique est en train de se dissiper. Ce qui est sûr c'est que durant ces longues années, des Africains sont nés, ont vécu et sont morts. Des hommes des autres régions du monde ne se préoccupaient que d'eux-mêmes, et dans leur suffisance, proclamaientt que le monde commençait et finissait selon leurs vues, avec leurs horizons. Inconnue à ces hommes, l'Afrique développait ses propres sociétés, vivant sa propre vie, et au XIXe siècle, finalement réémergeait dans la conscience du monde.

Point n'est utile de revenir longuement sur les évènements de ces 150 dernières années. La période coloniale culmina par la mise en chaîne et l'asservissement de notre continent. Nos peuples, autrefois fiers et libres, furent réduits en en esclavage et humiliés. L'Afrique a été tailladée et on lui a imposé des frontières artificielles et arbitraires. Nombre d'entre nous, au cours de ces années d'amertume, ont été vaincus dans des batailles, et ceux qui ont échappé à la conquête l'ont fait au prix d'une résistance desespérée et sanglante. D'autres ont été vendus au prix imposé par les colonialistes pour leur "protection" et celle des territoires dont ils jouissaient. L'Afrique était une ressource qui devait être exploitée et les Africains des biens physiques à acheter, ou au mieux des populations à réduire à l'état de vassaux et de laquais. L'Afrique était le marché pour les produits d'autres nations et la source des matières premières qui nourrit leurs usines.

Aujourd'hui, l'Afrique est sortie de cette sombre période. L'Armageddon fait partie du passé. L'Afrique vient de renaître comme un continent libre, et les Africains comme des hommes libres. Le sang qui a été versé et les souffrances éprouvées sont les meilleurs gages de notre liberté et de notre unité. Quel que soit le lieu de notre rencontre, c'est avec respect que nous nous souviendrons de tous ces Africains qui refusèrent d'accepter le jugement passé contre eux par les colonialistes et les impérialistes, de tous ceux qui eurent espoir, sans faiblir, dans les moments les plus sombres, en une Afrique libérée de toute servitude politique, économique et spirituelle.
Beaucoup d'entre eux n'ont jamais mis les pieds sur ce continent. D'autres, au contraire, y sont nés et y sont morts. Ce que nous pouvons dire aujourd'hui n'ajoutera pas beaucoup à l'héroïque combat de ceux qui, par leur exemple, nous ont montré combien la liberté et la dignité humaine sont précieuses, et combien la vie a peu de valeur sans ces notions. Leurs faits et actions sont inscrits dans l'histoire.

La victoire de l'Afrique, bien qu'évidente, n'est pas encore complète, et des zones de résistance perdurent. Aujourd'hui, notre plus grande tâche est la libération finale de ces Africains encore dominés par l'exploitation et sous le contrôle de puissances étrangères. Avec cet objectif et ce triomphe sans condition à notre portée, ne faillissons pas, ne traînons pas, ne nous reposons pas. Nous devons faire cet ultime effort. Ne soyons pas las de nos combats quand tant de choses ont déjà été accomplies que l'excitation du travail accompli nous amène près de la satiété. Notre liberté n'a pas de sens tant que tous les Africains ne sont pas libérés. Nos frères dans les Rhodésies, au Mozambique, en Angola, en Afrique du Sud, implorent dans l'angoisse notre soutien et notre aide. Nous devons faire pression en leur nom pour qu'ils puissent accéder à une indépendance pacifique. Nous devons nous rallier leurs rangs et nous identifier avec toutes les formes de leur combat. Ce serait une trahison si nous nous contentions de faire semblant de les soutenir et que nous ne traduisions pas nos paroles par des actes.

À ceux-là, nous disons, vos appels ne seront pas vains. Les ressources de l'Afrique et de toutes les nations qui sont éprises de liberté se mobilisent pour vous. Soyez courageux, votre délivrance est proche.

Alors que nous renouvelons nos voeux pour que toute l'Afrique soit libres, essayons de panser nos vieilles blessures et oublions nos cicatrices. C'est ainsi que l'Ethiopie a traité son envahisseur il y a 25 ans, et les Ethiopiens ont trouvé la paix avec honneur de cette manière. Les souvenirs des injustices passées ne doivent pas nous détourner des affaires plus pressantes. Nous devons vivre en paix avec nos anciens colonisateurs, faire taire les récriminations et l'amertume, renoncer au luxe de la vengeance et des représailles, ne pas laisser l'acidité de notre haine entamer nos âmes et empoisonner nos coeurs. Agissons en accord avec la dignité que nous avons réclamée pour nous, Africains, fiers de nos caractères spécifiques, de notre particularisme et de nos compétences. Nos efforts d'hommes libres doivent permettre d'établir de nouvelles relations, dépourvues de resentiment et d'hostilité, restaurer notre confiance et notre foi en nous-mêmes en tant qu'individus, sur la base de l'égalité avec les autres peuples libres.

Aujourd'hui, nous regardons vers le futur, calmement, avec confiance et courageusement. Notre vision de l'Afrique n'est pas seulement celle d'une Afrique libre mais celle d'une Afrique unie. Face à ce nouveau défi, nous pouvons trouver réconfort et encouragement dans les leçons du passé. Nous savons qu'il y a des différences entre nous. Les Africains sont issus de différentes cultures, avec des valeurs et des caractères particuliers. Mais nous savons aussi que cette unité peut exister et a été possible avec des hommes d'origine disparate, que les différences de race, de religion, de culture, de tradition, ne constituent pas un obstacle insurmontable au rassemblement futur des peuples. L'histoire nous enseigne que l'unité c'est la force, et nous avertit que nous aurons à surmonter et dépasser nos différences dans la quête des objectifs communs, à nous efforcer, tous unis, d'ouvrir le chemin à une véritable fraternité et unité africaine.

Certains prétendent que l'unité africaine est impossible à atteindre, que trop de forces nous en empêchent, que ce soit dans cette direction ou celle-là, et que nous ne vaincrons pas ces résistances. Il n'y a ni doute, ni pessimisme, ni absence de critiques et de commentaires. Ils parlent d'Afrique, du futur de l'Afrique et de sa place au XXe siècle sur des tons sépulcraux. Ils prédisent les dissensions, la désintégration au sein des Africains, les luttes fratricides et le chaos pour notre continent. Confondons-les et par nos actes, jetons les dans la confusion.

Il y a les autres dont les espoirs portés sur l'Afrique brillent de tout leurs feux, qui debout, le visage éclairé par l'émerveillement et l'admiration à l'idée d'une vie nouvelle plus heureuse, à laquelle ils se sont commis pour sa réalisation et sous l'impulsion de leurs frères auxquels ils doivent les gains du passé. Récompensons leur confiance et méritons leur approbation.

La route vers l'unité africaine est déjà jalonnée de repères. Ces dernières années nous avons eu des rencontres, des conférences, des déclarations, des engagements. Des organisations régionales se sont créées. Des groupes locaux d'intérêts communs, de même origine ou de traditions ont été constitués.

A travers tout ce qui a été dit, écrit et accompli ces dernières années, il y a toujours eu le même thème. L'unité est l'objectif reconnu. Nous discutons sur les moyens; nous discutons sur les voies alternatives pour le même but; nous nous sommes engagés dans des débats sur les techniques et les tactiques. Mais quand on retire la sémantique, il n'y a pas de dispute entre nous. Nous sommes déterminés à créer l'union des Africains.

Au sens strict du terme, notre continent n'est pas encore construit; il attend encore sa création et ses créateurs. Il est de notre devoir et de notre privilège de réveiller le géant endormi de l'Afrique, non pas pour répondre au nationalisme européen du XIXe siècle, non pas pour répondre à une conscience régionale, mais pour la vision d'une unique fraternité africaine, mettant toutes ses forces unies dans l'accomplissement d'un objectif plus grand et plus noble.

Par-dessu tous, nous aurons à éviter les pièges du tribalisme. Si nous nous divisons selon des lignes tribales, nous ouvrons nos portes aux interventions étrangères et à leurs conséquences potentiellement dommageables. Le Congo est la preuve évidente de ce que nous sommes en train de dire. Nous ne devrions pas nous laisser entraîner par la complaisance au vu de l'amélioration de la situation dans ce pays. Les Congolais ont souffert de maux qui n'ont pas encore été dits et la croissance économique du pays a été retardée par les luttes tribales.

(...)

Cepenant, nous ne devrions pas nous inquiéter : notre unité ne peut se construire en un jour. L'unité que nous cherchons viendra graduellement. Elle progressera de jour en jour, nous emmenant lentement mais inexorablement dans sa course. Nous avons devant nous les exemples des Etats-Unis et de l'Union des Républiques Socialistes et Soviétiques. Nous devons nous souvenir combien de temps ils ont eu besoin pour achever leur unité. Quand les fondations sont solides, si le maçon est capable et que les matériaux sont de bonne qualité, la maison à construire sera solide.

(...)

Ce dont nous avons besoin est d'une seule organisation qui parlera d'une seule voix pour toute l'Afrique, au sein de laquelle les problèmes de l'Afrique seront analysés et résolus. Nous avons besoin d'une organisation qui permettra des solutions acceptables aux disputes inter-africaines et qui promouvra l'étude et l'adoption des mesures de défense commune et des programmes de coopération dans les domaines économiques et sociaux. A l'occasion de cette conférence, créons une seule institution à laquelle nous appartiendrons tous, basée sur les principes auxquels nous souscrivrons, confiants que dans ses conseils, nos voix auront leur poids, sécurisé par le fait de savoir que les décisions qui seront prises le seront par des Africains, et seulement par des Africains, et qu'elles prendront entièrement en compte les considérations vitales des Africains.

Nous sommes réunis ici pour jeter les bases de l'unité africaine. Nous devons par conséquent, ici même et aujourd'hui, nous mettre d'accord sur l'instrument de base qui constituera le fondement du développement futur de ce continent dans la paix, dans l'harmonie et dans l'unité.

( ...)

Cette conférence ne peut se terminer sans l'adoption d'une Charte africaine unique. Si nous nous laissons guider par le souci d'un intérêt étroit et par une vaine ambition, si nous échangeons nos croyances pour des avantages à court terme, qui prêtera foi à nos paroles, qui croira à notre désintéressement ? Nous devons faire connaître nos opinions, sur les grands problèmes qui préoccupent le monde, avec courage et avec sincérité, en disant ce qui est.

( ...)


Source: http://www.rfi.fr/contenu/20100129-extraits-discours-lempereur-haile-selassie-25-mai-1963-loua

Thursday, January 28, 2010

Discours de Passation de service de Monsieur Kabinet Komara, Premier Ministre sortant du Mardi, 26 janvier 2010


Excellence Monsieur le Premier Ministre,

Messieurs les Membres du Conseil National pour la Démocratie et le Développement,

Messieurs les Présidents des Institutions Républicaines,

Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement,

Mesdames et Messieurs les Membres du Corps Diplomatique et Consulaire accrédité en Guinée,

Mesdames et Messieurs les Membres des Institutions Internationales,

Messieurs les Officiers Supérieurs de l’Armée Guinéenne,

Mesdames et Messieurs les Forces Vives de Guinée,

Mesdames et Messieurs les Hauts Cadres de l’administration,

Distingués Invités,

Un adage d’un pays ou j’ai vécu dit que la vie est faite de plusieurs matins, autrement dit que chaque lever du jour peut être porteur d’espoir pour ceux auxquels Dieu a donné la chance de demeurer vivants ce jour la.

C’est donc animé de ce sentiment de confiance en l’avenir de notre cher pays que je voudrais très sincèrement féliciter notre frère et aîné Jean-Marie DORE pour sa nomination comme Premier Ministre Chef du Gouvernement.

Je salue à cet effet le courage et la lucidité du Général Sékouba KONATE, Président par intérim pour avoir compris le sens de l’histoire et répondu aux attentes légitimes du peuple en créant les conditions qui nous permettent de célébrer aujourd’hui un nouveau départ pour notre pays.

Je salue aussi la sagesse et le réalisme de son compagnon d’arme, le Président Capitaine Moussa Dadis CAMARA pour son soutien responsable et courageux aux récentes initiatives de sorties de crise de notre pays.

Pour moi qui avais déclaré au plus fort moment de la crise que je refusais de sauter hors du navire en feu et que je préférais rester à bord , contre vents et marées, avec pour seul objectif de contribuer d’abord à éteindre le feu et aider à réconcilier les uns et les autres avant tout sort personnel, vous conviendrez avec moi que Dieu le Tout Puissant ne pouvait pas me réserver meilleure récompense que ce que nous vivons aujourd’hui. C’est pourquoi j’exprime au Seigneur mon infinie gratitude et je réaffirme ma chaleureuse reconnaissance à tous ceux qui ont contribué par leurs divers sacrifices, leurs conseils et leurs générosités à ce nouveau matin d’espoir pour mon pays.

Monsieur le Premier Ministre,

Tout le monde sait que notre pays revient de loin. En effet, après plus d’un demi-siècle d’indépendance marqué par des moments de gloire et de tragédies, la Guinée semblait avoir perdu son destin. Jamais les prémices d’une implosion sociale insensée n’avaient été aussi préoccupantes, en raison de l’extrême gravité des tragédies récurrentes de ces dernières années.

Monsieur le Premier Ministre,

Chers Invités,

D’aucuns auraient voulu qu’un discours de passation de service soit essentiellement l’occasion de faire un bilan. Vous me permettrez de déroger à cette attente pour partager avec vous certaines réflexions profondes pouvant vous permettre d’accomplir votre mission le plus efficacement et le plus rapidement possible car le temps vous est compté.

Dans la dynamique du discours du 23 décembre 2009 du Général KONATE, je m’étais engagé dès le 31 décembre dans mon adresse à la Nation à tout mettre en œuvre pour faciliter le travail du nouveau Gouvernement.

A un moment où les guinéens sont entrain de surprendre l’humanité toute entière par leur capacité de sursaut, nous devons en effet tous contribuer à rendre notre pays fréquentable, par nos actes, nos contributions sincères et désintéressées.

Monsieur le Premier Ministre,

Je sais que vous avez une feuille de route toute centrée sur le retour à l'ordre constitutionnel, autrement dit l'organisation d'élections libres.

Le banquier que je suis, sait que la réussite de tous autres projets à caractère économique et social suppose que l’agenda des mesures politiques soit parallèlement mis en œuvre, faute de quoi, les aides et les soutiens promis par la communauté internationale et les pays amis ne seront pas au rendez vous. Toute votre énergie que je connais vigoureuse devra donc être dévolue à la mise en œuvre de cet agenda.

Cependant, pour atteindre cet objectif, vous ne pourrez pas faire l'économie d'un certain nombre de chantiers au nombre desquels je citerai quatre.

Tout d'abord, la restructuration des Forces de Sécurité et de Défense. Ceci est indispensable pour la stabilité des futures institutions. Sur ce sujet, en plus de l'action courageuse déjà engagée par Son Excellence Monsieur le Président de la République par intérim, le Général Sékouba KONATE, j'ai le plaisir de vous dire que l'accord des Nations Unies et de la CEDEAO est déjà obtenu pour nous accompagner. La nouvelle dynamique de sortie de crise vous permettra, j'en suis sûr, d'en activer la mise en œuvre.

Le deuxième chantier concerne la Réconciliation Nationale. Quand bien-même le schéma inespéré de sortie de crise est salué par tous, il y a lieu de se convaincre que la situation est encore fragile. Vos grands atouts de vétéran de la politique guinéenne, caractérisé par une forte capacité de médiation aidera, j'en suis sûr, à combattre les extrêmes, tous les extrêmes, à reconnaître les torts, panser les plaies, rendre la justice et réconcilier les guinéens.

Dans ce cadre, la façon avec laquelle les Forces Vives, fer de lance de la future équipe gouvernementale, devront intégrer dans leur approche, sans triomphalisme et de manière intelligente, le souci de tenir compte des avis des autres formations dans un but de rassemblement pour une transition plus apaisée et plus consensuelle.

Le troisième chantier que je vous suggère, Monsieur le Premier Ministre, est le rétablissement très rapide des relations avec la communauté internationale, pour lever les sanctions, mobiliser les concours financiers, rétablir les principaux équilibres macroéconomiques, stabiliser la monnaie et combattre l'inflation. Le formidable soutien exprimé par la communauté internationale face à la nouvelle situation dans notre pays sera un atout important. Chaque guinéen doit se saisir de cette opportunité pour vous soutenir et vous accompagner avec sincérité, car votre réussite en la matière améliorera le bien être de tous et de chacun.

Le dernier chantier qui découle du précédent concerne la promotion du plein emploi à travers un meilleur comportement de l'Administration vis-à-vis de tous les secteurs publics et privés qui sont les vrais créateurs de richesses et d'emplois. C’est ce qui créera surtout un réel espoir pour nos milliers de jeunes en quête d’emploi.

Dans ce domaine, un certain nombre de dossiers spécifiques tels que la création du Fonds de Développement Economique et Social, doté déjà de seize milliards de francs guinéens par la Banque Africaine de Développement, le lancement d'un projet original de riziculture devant permettre d'augmenter de 50% pour cette année la production, sont des initiatives que je vous prie de continuer. Il faut aussi ranger dans ce cadre le programme de financement du renouvellement des taxis et véhicules de transport qui est à un stade assez avancé.

Monsieur le Premier Ministre,

Chers Invités,

Je voudrais à présent mentionner quelques éléments saillants du bilan pour l’année qui vient de s’achever. Pour ce faire, je voudrais vous faire état avant tout du souhait que mon prédécesseur le Premier Ministre Dr Ahmed Tidiane SOUARE a exprimé à mon endroit lorsqu’il me passait le témoin le 2 janvier 2009 : citation <<>>.

Je vois chacun de vous sourire car pour moi le sort n’a pas permis que ces souhaits si sincères de mon prédécesseur aient été au rendez-vous à mes côtes pendant la période palpitante que je viens de passer a la Primature.

Cependant, nous devons éviter de ne garder en mémoire que nos cauchemars pour occulter les succès et acquis du parcours. Nous devons reconnaitre avec courage que quand certains de nos compatriotes ont été hélas habités par la peur et ont été des victimes regrettables de violence et d’injustice, d’autres ont pu apprécier certains hauts faits de la période. Au nombre de ceux-ci, il faut citer la courageuse croisade contre les narcotrafiquants qui avaient pris le pays en otage. Il faut aussi relever la prise de conscience qui s’est emparée du peuple à propos de l’ampleur des détournements des deniers et du patrimoine public.

Quand bien même cette lutte est à poursuivre, il y a lieu de se réjouir que pour nos compatriotes, plus rien ne sera plus comme avant dans ces domaines.

De même, alors que notre armée était apparue aux yeux de la population comme étant le pire ennemi pour la préservation de sa quiétude et de sa sécurité à travers les actes regrettables de certains hommes en uniformes, l’esprit nouveau insufflé par le Général Sékouba KONATE, fortement soutenu par la haute hiérarchie militaire et par le Gouvernement a donné une nouvelle fierté et une profonde raison d’espérer à tout un chacun.

Sur un tout autre plan, permettez-moi, de vous dire que malgré le contexte de sanctions qui frappent le pays, il a été possible de mener sans bruit et dans l'efficacité, un certain nombre de projets novateurs majeurs qui vont changer fondamentalement l'avenir de notre pays dans les trois prochaines années. Un seul de ces projets permettra, par exemple, de multiplier par dix les revenus en devises du pays pour les porter à terme à un milliard de dollars par an. Pour vous donner une idée de l’importance de cette heureuse et si prometteuse retombée, sachez que la CBG que nous considérons comme la sève nourricière de notre économie a rapporté au pays , durant les quarante années de son existence un total estimé à un peu moins de quatre milliards de dollars. Ce projet qui a été conçu avec une exigence particulière prévoit en outre, sans frais pour l'Etat guinéen, la construction d'un barrage de 100 MW et la construction de la ligne de chemin de fer Conakry – Kankan..

Pour votre information, un tel projet est tout aussi avantageux pour un pays que la découverte du pétrole en termes des revenus, d'emplois créés et en termes d'effets directs et indirects induits sur l'ensemble de l'économie.

Par ailleurs, je me réjouis d’informer nos populations, particulièrement les populations de la capitale, que la construction de la nouvelle centrale énergétique de 30 mégawatts, commencée en août dernier vient d’être achevée en un temps record à un coût défiant toute concurrence. Vous aurez le privilège, Monsieur le Premier Ministre, de l’inaugurer très bientôt, tout comme les investissements d’adjonction de capacités additionnelles d’approvisionnement en eau potable de la ville de Conakry.

Les travaux d’infrastructures routières et de voiries urbaines à Conakry et à l’intérieur du pays sont aussi à un stade avancé.

Dans le domaine de la pèche, les accords ont été renégociés au bénéfice du pays et des investissements importants ont été réalisés au profit de nos dizaines de milliers de pécheurs artisanaux et pour protéger nos eaux contre la piraterie.

Il a été aussi possible, malgré le contexte de sanction, de faire avancer les dossiers de trois grands barrages de Kaléta, de Koukoutamba et de Fomi dont la réalisation nous permettra non seulement de couvrir économiquement les besoins du pays mais également d’exporter de l’énergie vers les pays voisins.

C'est le lieu de demander à nos compatriotes de comprendre, sur ce sujet et sur d'autres, le style de travail que je me suis toujours imposé, à savoir, m'abstenir de faire des déclarations fracassantes et ne communiquer que lorsque cela était strictement nécessaire. Car ce qui compte, c'est le résultat final et non celui à qui on attribuera le crédit de tel ou tel acte.

Monsieur le Premier Ministre,

Mesdames et Messieurs les Invites,

Permettez-moi à présent de tenter de combler la curiosité de nos compatriotes qui avaient tant voulu que je m’exprime sur un certain nombre de mes motivations et convictions.

Cela fait aujourd'hui pratiquement un an que j'ai quitté les bords du Nil en Egypte, pour venir me mettre au service de mon pays qui venait d'ouvrir une page prometteuse d'espérance et de paix pour chacun de nous à l’avènement du CNDD en décembre 2008.

En prenant une telle décision, j'étais conscient que j'abandonnais la sécurité d'emploi, le confort matériel et tous les supports qui s’y attachent et surtout la garantie de soins médicaux et d'études de mes enfants. Mais, en le faisant, j'étais surtout animé de la volonté de dépasser tous ces éléments égoïstes car il aurait été indécent pour moi de refuser de mettre à la disposition de ce pays qui m'a vu naître et qui m'a tout donné, une partie de l'expérience que j'avais acquise ici en Guinée et à travers le monde.

En prenant mes fonctions de Premier Ministre en janvier 2009, je m'étais fixé trois lignes de conduite, à savoir, servir le pays avec intégrité, le servir avec humilité et prôner la pondération et l'apaisement en toute circonstance.

Je me pose aujourd'hui la question de savoir si j'ai pu, tant soit peu, convaincre dans ces trois directions.

Au plan de l'intégrité, il serait prétentieux de se juger soi-même. Seuls mes collaborateurs pourront en faire un véritable jugement. Cependant, il ne serait pas inintéressant d'indiquer ici que, dès ma prise de service, connaissant les difficultés du pays, je me suis fait un point d'honneur d'éviter tout ce qui est ostentatoire et de servir le pays plutôt que de me servir. A titre d'exemple, j'ai évité ainsi d'occuper la résidence officielle qui m'était destinée, car pour la remettre en état, il aurait fallu à l’époque que le budget débourse près d'un milliard et demi de francs guinéens, ce qui heurtait ma conscience.

Dans le même ordre d'idées, devant l'absence de moyens budgétaires pour le fonctionnement de mon propre cabinet pendant plusieurs mois, j'ai dû recourir à mes propres deniers pour éviter toute compromission.

Ma tâche a été facilitée, je dois le reconnaitre par la grande compréhension de ma famille et particulièrement celle de mes enfants qui ont accepté d’ajuster leur style de vie dans la dignité.

C’est dans ce même esprit d’intégrité, que, au moment ou je quitte mes fonctions de Premier Ministre, je voudrais vous demander, Monsieur le Premier Ministre, d’engager un audit de tous les actes de gestion que j’ai posés et pour les décisions pour lesquelles j’ai engagé la Nation afin de rassurer tout un chacun et d’éviter les amalgames dont on est parfois coutumier chez nous.

Au plan de l'humilité, soyez rassurés chers compatriotes qu’humilité ne signifie pas démission. Dans mon cas, elle était commandée par le souci de sacrifice sincère pour sauver l’essentiel.

En effet , il m’était apparu très tôt que le rôle que je me devais de tenir dans une équipe où les mentalités, les tempéraments et les caractères étaient variés et différents, commandait en toute circonstance de ne considérer aucun écart de langage, aucune attitude désobligeante comme une offense à ma personne, mais, au contraire, de capitaliser là-dessus pour éviter que d'autres personnes n'en soient victimes, afin de prôner la cohésion, de lutter contre la division et surtout bannir les rancœurs qui sont toujours source de frustration et d'explosion.

Peu de gens ont compris à l'époque cette attitude, mais pour ma part, j’avais la ferme conviction que sans ce sacrifice nous aurions été tout droit vers une situation qui aurait conduit le pays vers l'implosion.

Au plan de la pondération, il m'est apparu très vite que mon parcours professionnel devait absolument éviter toute attitude de vanité pour rapprocher les uns et les autres tant il était clair que, quand bien même certains décideurs étaient animés de bonne volonté, que les objectifs auraient été très vite dénaturés si, en tant que Premier Ministre, je devais démagogiquement mettre de l'huile sur le feu. J'ai décidé de jouer en permanence, le rôle de sapeur pompier, vu que la fougue des uns et la moyenne d'âge des autres me donnaient une certaine prédisposition.

Je n'y ai pas toujours réussi, mais je remercie tous ceux qui m'ont encouragé dans les quelques actes dont ils ont eu connaissance. Je puis vous assurer cependant qu'avec la discrétion nécessaire, beaucoup de choses ont pu être sauvées par cette diplomatie silencieuse mais combien utile qui m'aura permis de mieux comprendre les uns et les autres, et surtout les profondeurs du mal qui ronge notre pays.

Dans le travail quotidien, l'alchimie constituée par les différents tempéraments commandait, chaque fois que possible de rechercher à tout moment à faire baisser les tensions, réorienter si nécessaire les décisions ou en temporiser l'application jusqu'à ce que de meilleurs auspices se créent.

Le plus difficile aura été de marier efficacité et cohésion. En effet, malgré la constellation d'intelligences et l'ardeur pour la réussite qui brûlaient chez les uns et les autres, le dysfonctionnement des structures n'a pas toujours permis l'examen approprié de certains dossiers et la prise de décisions judicieuses.

C'est pourquoi, Monsieur le Premier Ministre, une de votre première mission devra être de combattre le dysfonctionnement et de remodeler la structure gouvernementale afin d'éviter les passe- droit, les duplications et observer la cohérence et la cohésion.

Monsieur le Premier Ministre,

Chers Invités,

Je voudrais ici faire état d’un immense regret qui m’habite à la fin de ma mission. C'est celui d'avoir été Chef du Gouvernement à un moment où le pays a connu une tragédie d'une rare bestialité, en un jour qui est normalement un jour d'honneur et de fierté pour les guinéens, à savoir le 28 septembre 2009. J'ai condamné cet acte inqualifiable qui a souille l’honneur de notre pays.. Le Peuple de Guinée retiendra solennellement que, ne pouvant retenir ma révolte, c’est à cette occasion que j’ai été amené à faire ma première intervention radiotélévisée, car la tragédie dépassait l’entendement.

Je redis encore haut et fort qu’au delà de la tragédie, il ne s'agit pas d'une comptabilité macabre et que chaque guinéen tué est une mort de trop. Je demande encore que tout soit mis en œuvre pour rendre justice, panser les plaies, réparer les torts et réconcilier les guinéens.

Je déplore également que la violence soit une voie de règlement de compte dans notre pays. En cela je condamne la tentative d'assassinat perpétrée sur la personne du Chef de l'Etat, le Capitaine Moussa Dadis CAMARA, auquel je souhaite une prompte guérison.

Avant de terminer, je voudrais remercier le Tout Puissant pour avoir permis aux Guinéens de sauver l'essentiel, en acceptant une sortie de crise qui honore tout un chacun. Je suis heureux que l'incendie à bord du navire familial soit entrain de s'éteindre, que les guinéens soient entrain de réconcilier, que le pays soit

entrain de se tourner vers un avenir plus prometteur. C'est là mon réel réconfort et mon ultime objectif.

Je voudrais à cet effet remercier tous ceux qui m'ont aidé à contribuer à cette noble tâche.

Je remercie le CNDD, son Président le Capitaine Moussa Dadis CAMARA et le Président de la République par intérim et tous leurs collègues pour m'avoir fait appel à rejoindre le pays en décembre 2008.

Je remercie la Société civile guinéenne qui, trois ans auparavant, m'avait fait l'immense honneur de me révéler à mes compatriotes, en me désignant comme l'un des quatre premiers ministrables à l'époque.

Je remercie les Chefs d'Etat des pays voisins qui m'ont accompagné par leurs fraternels soutiens et conseils.

Je remercie les Ambassadeurs des pays amis présents en Guinée, ainsi que les Responsables des institutions financières internationales qui m'ont fait confiance en maintenant avec moi un dialogue constructif malgré les sanctions qui assaillent le pays.

Je remercie les membres du Gouvernement qui ont accepté de travailler avec moi dans le dénuement, l'abnégation et la loyauté. Je remercie tous les travailleurs de la Primature et plus particulièrement ceux de mon cabinet qui ont partagé avec moi de longues heures difficiles mais également le réconfort sincère chaque fois que nous arrivions à marquer certains points.

Je remercie la presse guinéenne pour ses critiques mesurées à mon endroit et pour sa compréhension pour mon style et mes conditions de travail qui m'ont empêché de communiquer souvent avec elle.

Je remercie le peuple de Guinée pour sa très grande sérénité à mon égard et pour le respect dont j'ai joui en toute épreuve.

Je remercie l'armée guinéenne, ses officiers et hommes de rang, car malgré ce qu'on peut reprocher à certains d'entre eux, aucun n'a fait acte d'indiscipline à mon égard.

Je remercie les agents de sécurité de mon escorte qui, dans la dignité et avec esprit de sacrifice se sont rendus disponibles à tout moment et ont très souvent passé des nuits blanches quand le devoir me retenait au camp.

Je remercie les membres du Groupe International de Contact, le Président de la CEDEAO, l'Organisation internationale de la Francophonie, le Président de la Commission de l'Union Africaine, le Secrétaire de Général des Nations Unies pour toute la considération qu'ils ont accordée aux interventions discrètes et répétées que j'ai eues à faire à leur niveau pour plaider la cause du peuple martyr de Guinée, parfois a des heures indues. Je remercie toute la communauté internationale pour l’émouvante lettre de félicitations et de témoignage qu’elle m’a adressée ce 22 janvier sous la plume du Président de la commission de la CEDEAO, Dr Mohamed Ibn Chambas.

Je voudrais vous interpeller tous, vous amis de la Guinée, et vous dire que c’est plutôt à moi de vous remercier pour n’avoir jamais désespéré de mon pays. La Guinée regorge de beaucoup de filles et de fils compétents et intègres, à l’intérieur comme à l’extérieur, décides à la servir. C’est pourquoi je demande à tous ceux qui seront appelés aux commandes auprès du nouveau Premier Ministre ainsi que tous les fonctionnaires de notre administration d’avoir plus de compassion pour notre peuple martyr. Veuillez ne pas considérer cette étape de la transition comme une occasion ultime d’enrichissement personnel avant l’avènement de la démocratie. Servir et non se servir devra être le credo de tous et de chacun pour mériter des sacrifices si douloureusement consentis par notre peuple.

Enfin je remercie ceux qui ont eu le plus à donner autour de moi, à savoir mes frères et sœurs, mes amis, mais surtout mes chers enfants qui m'ont encouragé à rejoindre le pays et qui ont accepté avec dignité et stoïcisme certaines épreuves que ma charge leur a imposées. Je remercie surtout ma brave épouse dont l'extrême courage, la sincérité, la disponibilité, la compréhension et le soutien constant ont été déterminants pour moi dans cette traversée. Je remercie mes feux parents qui m’ont inculqué les valeurs sans lesquelles je n’aurais certainement pas été révélé à notre peuple.

Qu'Allah le Tout Puissant guide nos pas. Qu'Il fasse en sorte que chacun de nous s'investisse en toute sincérité pour que la nouvelle chance qui s'offre à notre pays soit profitable à tous.

Du fonds du cœur, je vous dis Bonne chance, Monsieur le Premier Ministre et cher frère aîné.

Vive la Guinée qui renait dans la dignité et la concorde.

Je vous remercie

Friday, January 15, 2010


Sortie de crise:Dadis reste au Burkina, des élections prévues dans six mois

Le protocole d'accord pour une sortie de crise vient d'être signé à Ouagadougou, grâce au médiateur burkinabè, le Président Blaise Compaoré.

Selon nos informations, le Capitaine Moussa Dadis Camara reste "en convalescence" à Ouagadougou et des élections seront organisées dans "six mois" à l'issue de la transition.

A noter que cet accord prévoit également un "rôle" pour chacune des parties présentes à Ouagadougou, y compris la délégation conduite par le Colonel Moussa Keita qui réclamait le retour du chef de la junte à Conakry.

Nous y reviendrons.

Une dépêche d'Amadou Diallo
Pour Africaguinee.com

Sortie de crise en Guinée:Le Capitaine Dadis reste en exil, élections dans six mois


Un accord de sortie de crise en Guinée a été signé vendredi à Ouagadougou, prévoyant un maintien "en convalescence" à l'étranger du chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara, et la tenue d'une présidentielle dans "six mois".

Après deux jours de difficiles tractations, l'accord a été signé par le capitaine Camara, le président intérimaire le général Sékouba Konaté et le médiateur dans la crise guinéenne, le président burkinabè Blaise Compaoré, a constaté l'AFP.

Dans le même temps, les opposants à la junte, incapables de s'entendre, ont proposé deux noms au poste de Premier ministre de transition: l'opposant Jean-Marie Doré et la leader syndicaliste Rabiatou Sérah Diallo. Ils laissent ainsi le choix au général Konaté de le désigner à leur place.

Le chef de la junte, blessé à la tête par balle lors d'une tentative d'assassinat le 3 décembre, "prend librement un temps de convalescence tout en restant disponible pour apporter sa contribution aux acteurs de la transition", selon le texte de l'accord qui ne précise pas s'il restera au Burkina.

La communauté internationale, France et Etats-Unis en tête, redoutait plus que tout un retour en Guinée du capitaine Camara, mis en cause avec d'autres par des enquêteurs de l'ONU pour sa participation au massacre de plus de 150 opposants le 28 septembre à Conakry.

L'accord prévoit aussi la création d'un "conseil national de transition (CNT), organe politique délibérant, dirigé par une personnalité religieuse", la mise en place d'un "gouvernement d'union" dirigé par un "Premier ministre, président du conseil des ministres, issu du Forces vives" (opposition, syndicats et société civile), et l'organisation d'une élection présidentielle "dans six mois".

Le document prévoit également que "les membres du Conseil national de transition, le chef d'Etat de transition, les membres du CNDD (Conseil national pour la démocratie et le développement, junte), le Premier ministre, les membres du gouvernement d'union nationale et les membres de forces de défense et de sécurité en activité" ne participeront pas à ce scrutin crucial.

Il prévoit aussi, sans plus de précision, "le recours à des observateurs civils et militaires de la Cédéao", la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest.

Cet accord intervient après de difficiles tractations de haut niveau entamées mercredi soir à Ouagadougou.

Le capitaine Camara était arrivé d'une manière inopinée mardi soir dans la capitale burkinabè, après plus d'un mois d'hospitalisation au Maroc à la suite d'une blessure par balle à la tête lors d'une tentative d'assassinat par son propre aide de camp.

La communauté internationale soutient le chef intérimaire de la junte qui s'est dit prêt à partager le pouvoir avec l'opposition. Le 6 janvier, il avait annoncé que le Premier ministre de la transition serait "issu de l'opposition" et "désigné par elle-même".

"Dans la mesure où nous n'arrivons pas à nous entendre sur une candidature unique des Forces vives, nous avons proposé deux candidats", a déclaré vendredi à l'AFP M. Mamadou Bah Baadiko, président de l'Union des forces démocratiques (UFD).

Il a toutefois tenu à dédramatiser: "ce n'est pas méchant tout cela, le général Konaté aura à choisir entre les deux candidatures dans la sportivité".

Pour le porte-parole des Forces vives et candidat au poste de Premier ministre, Jean-Marie Doré, le général Konaté "aura désormais les coudées franches pour entamer les réformes et achever la transition dans la paix",

Source:AFP













Sortie de crise en Guinée:L'intégralité de l'accord politque signé par le Capitaine Dadis et le Général Konaté

Après plusieurs jours de négociations, le médiateur Burkinabé Blaise Compaoré a réussi à trouver un accord pour une sortie de crise en Guinée.Si le Capitaine Moussa Dadis Camara reste en exil, le point focal de cet accord, reste l'engagement de la junte à ne pas se présenter aux prochaines élections prévues dans six mois.Nous vous invitons à lire le contenu de cet accord qui vient de nous parvenir...

Déclaration conjointe de Ouagadougou pour une sortie de crise en Guinée

- Considérant la désignation de Son Excellence Monsieur Blaise COMPAORE, Président du Burkina Faso, comme Médiateur dans la crise en République de Guinée ;

- Résolus à favoriser la réconciliation des Guinéens avec eux-mêmes et à rétablir la confiance entre gouvernants et gouvernés, par le respect, la confiance et la reconnaissance mutuelle ;

- Déterminés à rétablir en République de Guinée un Etat de droit démocratique, respectueux des libertés individuelles et collectives et des principes de la bonne gouvernance ;

- Ayant à l’esprit les différents entretiens organisés par le Médiateur aux fins de rétablir le dialogue politique entre les différentes composantes de la société guinéenne ;

- Engagés à œuvrer solidairement pour créer en République de Guinée les conditions d’un retour à l’ordre constitutionnel normal et d’une transition démocratique consensuelle et apaisée ;

- Se référant aux délibérations et résolutions de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de l’Union Africaine (UA), de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et du Groupe International de Contact sur la Guinée (GIC-G) ;

- Après des consultations menées à Ouagadougou, les 13 et 14 janvier 2010 ;

Le capitaine Moussa Dadis CAMARA, Président du Conseil National pour la Démocratie et le Développement (CNDD) et Président de la République de Guinée, le général Sékouba KONATE, Vice Président du CNDD, Ministre de la Défense, Président de la République par intérim, et Son Excellence Monsieur Blaise COMPAORE, Président du Burkina Faso et Médiateur dans la crise en République de Guinée, se sont accordés sur les mesures suivantes en vue d’une transition pacifique en Guinée :

1. Le respect des libertés publiques, y compris de la liberté de presse et d’opinion ;

2. La garantie de la sécurité des personnes et des biens ;

3. La réorganisation et la réforme des Forces de Défense et de Sécurité ;

4. La création d’un Conseil National de Transition (CNT), organe politique délibérant, dirigé par une personnalité religieuse et composé de 101 membres représentant toutes les composantes de la société guinéenne ;

5. La nomination d’un Premier Ministre, Président du Conseil des ministres, issu du Forum des Forces Vives de Guinée ;

6. La formation d’un Gouvernement d’Union Nationale ;

7. La révision des listes électorales ;

8. L’organisation, dans un délai de 6 mois, de l’élection présidentielle à laquelle ne participeront pas les membres du Conseil National de Transition, le Chef de l’Etat de Transition, les membres du CNDD, le Premier Ministre, les membres du Gouvernement d’Union Nationale et les membres des Forces de Défense et de Sécurité en activité ;

9. Le recours à des observateurs civils et militaires de la CEDEAO ;
10. La mise en place d’un organe de suivi, d’évaluation et d’accompagnement ;

11. Les signataires de la présente déclaration appellent instamment la communauté internationale à apporter son concours politique, financier et technique pour la mise en œuvre des mesures ci-dessus arrêtées ;

12. Son Excellence Monsieur Blaise COMPAORE, Président du Burkina Faso et Médiateur dans la crise guinéenne, désignera un représentant spécial auprès des autorités de la transition de la République de Guinée.

Clôturant leurs fructueuses concertations, Son Excellence Monsieur Blaise COMPAORE, Président du Burkina Faso et le Président de la République de Guinée par intérim, le général Sékouba KONATE, se sont réjouis de l’évolution satisfaisante de l’état de santé du Président du CNDD, le capitaine Moussa Dadis CAMARA.

Ils lui ont exprimé leur totale solidarité et leur compassion pour la dure épreuve qu’il a subie, tout en lui souhaitant un prompt rétablissement.

Le Président du CNDD, le capitaine Moussa Dadis CAMARA, en retour, leur a exprimé sa profonde gratitude pour les précieux soutiens en tous genres dont il a bénéficié de leur part. Il a par ailleurs, dit avec force qu’il prend librement un temps de convalescence, tout en restant disponible pour apporter sa contribution aux acteurs de la transition.

Enfin, Son Excellence Monsieur Blaise COMPAORE, Président du Burkina Faso et Médiateur dans la crise guinéenne, Monsieur le Président du CNDD, Président de la République de Guinée et Monsieur le Vice Président du CNDD, Président de la République de Guinée par intérim, adressent leurs chaleureux remerciements à sa Majesté, le Roi Mohammed VI, ainsi qu’à toutes les autorités marocaines, y compris le corps médical, pour avoir accueilli, avec beaucoup de générosité, et soigné avec beaucoup de professionnalisme et d’affection, le capitaine Moussa Dadis CAMARA.

Fait à Ouagadougou, le 15 janvier 2010

Le Président du CNDD, Président de la République de Guinée :
Capitaine Moussa Dadis CAMARA
Le Vice Président du CNDD, Président de la République de Guinée par intérim :
Général Sékouba KONATE
Le Médiateur dans la crise en Guinée :
Blaise COMPAORE

Source:Bureau de presse de la présidence du Fasoa

Le médiateur pour la Guinée trouve un compromise




Dadis Camara (g) "prend librement un temps de convalescence tout en restant disponible pour apporter sa contribution aux acteurs de la transition", selon l'accord signé vendredi 15 janvier 2010 à Ouagadougou.

RFI / Alpha Barry

Par RFI

Un accord de sortie de crise en Guinée a été signé entre le médiateur burkinabè, le président guinéen par interim et le chef de la junte Dadis Camara. L'accord prévoit le maintien « en convalescence » du chef de la junte et l'organisation d'une élection présidentielle «dans six mois».

Le président burkinabè Blaise Comparé, le président guinéen par intérim le général Sékouba Konaté et le chef de la junte Moussa Dadis Camara viennent de signer ce vendredi 15 janvier 2010 le protocole d’accord. La cérémonie vient de se terminer au terme de laquelle Blaise Compaoré a raccompagné les deux hommes.

Dans ce protocole, le chef de la junte Moussa Dadis Camara, blessé à la tête par balle lors d'une tentative d'assassinat le 3 décembre 2009, s’engage à prendre librement un temps de convalescence, et laisse la place à Sakouba Konaté qui va assurer la transition. Une transition de six mois, à l’issue de laquelle des élections devraient être organisées.

Mais à ces élections, aucun membre du CNDD, aucun militaire en service, ni aucun membre du gouvernement de transition, -qui va être mis en place-, ne devraient y prendre part. Un conseil de transition devrait être mis en place également. Composé de 101 membres en place, il devrait être dirigé par un religieux.

Le général Sékouba Konaté a quitté le premier la présidence à bord de sa voiture puis le capitaine Dadis Camara, et tout cela sous le regard de Blaise Compaoré, qui vient de réussir un coup politique. En tout cas, « c’est une cérémonie pleine d’espérance pour la Guinée, et ce sont des résultats qui vont façonner l’image de la Guinée », a déclaré le président Compaoré annonçant lui-même le résultat de sa médiation.

TEXTE INTÉGRAL DE L'ACCORD CONCLU LE 15 JANVIER 2010 À OUAGADOUGOU

Le texte intégral de l'accord conclu ce 15 janvier 2010 à Ouagadougou par Blaise Compaoré, le médiateur dans la crise guinéenne, Sékouba Konaté, président par intérim de la junte au pouvoir en Guinée, et Dadis Camara, le chef de la junte.

- Considérant la désignation de Son Excellence Monsieur Blaise Compaoré, président du Burkina Faso, comme médiateur dans la crise en République de Guinée ;

- Résolus à favoriser la réconciliation des Guinéens avec eux-mêmes et à rétablir la confiance entre gouvernants et gouvernés, par le respect, la confiance et la reconnaissance mutuelle ;

- Déterminés à rétablir en République de Guinée un Etat de droit démocratique, respectueux des libertés individuelles et collectives et des principes de la bonne gouvernance ;

- Ayant à l’esprit les différents entretiens organisés par le Médiateur aux fins de rétablir le dialogue politique entre les différentes composantes de la société guinéenne ;

- Engagés à œuvrer solidairement pour créer en République de Guinée les conditions d’un retour à l’ordre constitutionnel normal et d’une transition démocratique consensuelle et apaisée ;

- Se référant aux délibérations et résolutions de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de l’Union africaine (UA), de l’Organisation des Nations unies (ONU) et du Groupe International de Contact sur la Guinée (GIC-G) ;

- Après des consultations menées à Ouagadougou, les 13 et 14 janvier 2010 ;

Le capitaine Moussa Dadis Camara, président du Conseil National pour la Démocratie et le Développement (CNDD) et président de la République de Guinée, le général Sékouba Konaté, vice-président du CNDD, ministre de la Défense, président de la République par intérim, et Son Excellence Monsieur Blaise Compaoré, président du Burkina Faso et médiateur dans la crise en République de Guinée, se sont accordés sur les mesures suivantes en vue d’une transition pacifique en Guinée :

1. Le respect des libertés publiques, y compris de la liberté de presse et d’opinion ;

2. La garantie de la sécurité des personnes et des biens ;

3. La réorganisation et la réforme des Forces de Défense et de Sécurité ;

4. La création d’un Conseil National de Transition (CNT), organe politique délibérant, dirigé par une personnalité religieuse et composé de 101 membres représentant toutes les composantes de la société guinéenne ;

5. La nomination d’un Premier ministre, président du Conseil des ministres, issu du Forum des Forces Vives de Guinée ;

6. La formation d’un gouvernement d’Union nationale ;

7. La révision des listes électorales ;

8. L’organisation, dans un délai de 6 mois, de l’élection présidentielle à laquelle ne participeront pas les membres du Conseil National de Transition, le chef de l’Etat de Transition, les membres du CNDD, le Premier ministre, les membres du gouvernement d’Union nationale et les membres des Forces de Défense et de Sécurité en activité ;

9. Le recours à des observateurs civils et militaires de la CEDEAO ;

10. La mise en place d’un organe de suivi, d’évaluation et d’accompagnement ;

11. Les signataires de la présente déclaration appellent instamment la communauté internationale à apporter son concours politique, financier et technique pour la mise en œuvre des mesures ci-dessus arrêtées ;

12. Son Excellence Monsieur Blaise Compaoré, président du Burkina Faso et médiateur dans la crise guinéenne, désignera un représentant spécial auprès des autorités de la transition de la République de Guinée.

Clôturant leurs fructueuses concertations, Son Excellence Monsieur Blaise Compaoré, président du Burkina Faso et le président de la République de Guinée par intérim, le général Sékouba Konaté, se sont réjouis de l’évolution satisfaisante de l’état de santé du président du CNDD, le capitaine Moussa Dadis Camara.

Ils lui ont exprimé leur totale solidarité et leur compassion pour la dure épreuve qu’il a subie, tout en lui souhaitant un prompt rétablissement.

Le président du CNDD, le capitaine Moussa Dadis Camara, en retour, leur a exprimé sa profonde gratitude pour les précieux soutiens en tous genres dont il a bénéficié de leur part. Il a par ailleurs, dit avec force qu’il prend librement un temps de convalescence, tout en restant disponible pour apporter sa contribution aux acteurs de la transition.

Enfin, Son Excellence Monsieur Blaise Compaoré, président du Burkina Faso et médiateur dans la crise guinéenne, Monsieur le président du CNDD, Président de la République de Guinée et Monsieur le vice-président du CNDD, président de la République de Guinée par intérim, adressent leurs chaleureux remerciements à sa Majesté, le Roi Mohammed VI, ainsi qu’à toutes les autorités marocaines, y compris le corps médical, pour avoir accueilli, avec beaucoup de générosité, et soigné avec beaucoup de professionnalisme et d’affection, le capitaine Moussa Dadis Camara.

Fait à Ouagadougou, le 15 janvier 2010

Le président du CNDD, président de la République de Guinée :

Capitaine Moussa Dadis Camara

Le vice-président du CNDD, président de la République de Guinée par intérim :

Général Sékouba Konaté

Le médiateur dans la crise en Guinée :

Blaise Compaoré

Un protocole d’accord transmis par SB, chef de bureau de Guinéenews, à Rabat,